Les monuments aux morts témoignent des conflits passés et rendent hommage aux victimes de la guerre. En France, presque toutes les communes possèdent au moins un tel monument, souvent bâti à la suite de la guerre de 1914-1918. Le cimetière de la ville de Vichy n’abrite pas moins de quatre monuments commémoratifs, dont celui-ci, le plus ancien, dédié aux morts de la guerre franco-allemande de 1870-1871.
Ces monuments sont assez peu nombreux en France, on n’en retrouve que trois dans le département de l’Allier (à Moulins, Gannat et Vichy). Érigé à l’initiative du conseil municipal, il a été inauguré le 27 mars 1887. Bâti en pierre de taille de Volvic par l’entrepreneur Dépalle, il prend la forme d’une pyramide tronquée de 4,63 mètres de haut.
Ses faces antérieure et postérieure, surmontées d’une sculpture de deux palmes entrelacées accompagnées d’une couronne d’immortelles, comportent les inscriptions suivantes : «À la mémoire des soldats morts à Vichy pendant la guerre 1870-1871» et «La Ville de Vichy aux défenseurs de la Patrie».
Les façades latérales, quant à elles, sont ornées par des trophées de drapeaux surmontés d’une couronne d’immortelles. L’ensemble est ceint par des chaînes reliant des flambeaux. Ce monument garde solennellement une fosse commune regroupant les restes de 117 soldats morts dans les ambulances installées à Vichy durant cette guerre (Vichy a accueilli pendant cette période plus de 4000 blessés et malades). Une plaque apposée sur l’édifice rend également hommage aux huit vichyssois morts au cours de ce conflit.