Gilbert CARTON

Né en 1891 à Molles (Allier), mort en 1952 à Vintimille (Italie)

Antoine CARTON

Né en 1897 à Molles (Allier), mort en 1958 à Vichy (Allier)

Gilbert et Antoine CARTON sont frères : ils sont nés respectivement en 1891 et 1897 à Molles (Allier). Leurs parents, André et Antoinette, s’installent à Vichy vers 1910 et achètent l’hôtel Windsor, rue Salignat.

Gilbert part au service militaire en octobre 1912. Lorsque la guerre est déclarée, il n’a pas accompli l’ensemble de son service – fixé alors à 3 ans – et part donc immédiatement sur le front. Il combat en Alsace puis dans les Vosges avant de rejoindre, à partir de l’automne 1915, le front d’Orient en Grèce et Macédoine. Il rentre en France au printemps 1917 et combat à nouveau dans les Vosges puis sur le front italien.

Au mois d’avril 1918, il tombe malade, rentre à Vichy pour y être soigné, puis est atteint par la grippe espagnole en septembre. Il est alors hospitalisé à plusieurs reprises et est en convalescence à Vichy au moment de l’armistice. Vers 1925, il se marie et devient père de 3 enfants. Avec son épouse, ils prennent la suite des parents de Gilbert et exploitent l’hôtel Windsor pendant de nombreuses années. Gilbert est décédé à Vintimille (Italie) le 21 novembre 1952.

Antoine se porte volontaire et s’engage en avril 1915. Il combat tout d’abord dans la Marne et dans l’Aisne. Puis après être passé par l’enfer de Verdun, il rejoint le front de la Somme puis l’Oise, la Marne, les Vosges. Il est démobilisé le 17 septembre 1919. Après-guerre, il continue à travailler dans l’hôtellerie, à Nice et Vichy. Il se marie en 1922 à Grenoble. Antoine meurt à Vichy le 2 août 1958.

Antoine écrit quasiment quotidiennement à ses parents pour les rassurer, leur demander des nouvelles de son frère, de Vichy et de la clientèle de l’hôtel… ou pour passer commande de saucissons, bouteilles de rhum, pots de confiture, chaussettes en laine et couvertures ! Les quelque 150 lettres qui nous sont parvenues – écrites bien souvent sur un ton léger – ne laissent entrevoir l’horreur de la guerre qu’au travers de rares et pudiques allusions.

Gilbert, quant à lui, prend des notes dans un carnet, tout au long du conflit et en tirera un livre de mémoires rédigé en 1923. Photographe amateur, il est l’auteur de nombreux clichés évoquant sa vie quotidienne de poilu. Les photographies prises sur le front d’Orient sont un témoignage exceptionnel du vécu des soldats et de leur rencontre avec des populations qui leur sont complètement étrangères.

Sépulture de la famille Carton
Antoine CARTON
Gilbert CARTON
Journal de guerre
Lettre d'Antoine à ses parents (3/10/1915)
Lettre d'Antoine à ses parents (13/10/1915)
Sépulture de la famille Carton