Fille d’Eugène, boulanger, et de Léontine NEVEU, Aline s’installe avec sa famille à Vichy quelques années avant le début de la guerre. En 1916, elle est infirmière à l’hôpital temporaire n°75 situé square des Nations (actuel square du Général-Leclerc) lorsqu’elle est victime de l’épidémie de fièvre typhoïde qui touche les troupes françaises depuis le début de la guerre.
Elle meurt à l’âge de 20 ans, le 5 novembre 1916, et est inhumée au cimetière de Vichy dans une tombe ordinaire. En 1927, la concession funéraire arrive à expiration et la dépouille d’Aline risque de rejoindre la fosse commune.
Ne pouvant supporter cet état de fait, ses parents, cruellement éprouvés par la mort d’Aline puis, cinq mois plus tard, par celle de leurs fils, Eugène Léon, sollicitent le Maire pour obtenir une concession perpétuelle et gratuite dans l’emplacement réservé aux tombes des militaires.
Titulaire de la médaille d’honneur des épidémies reçue à titre posthume en novembre 1916, Aline SEM est reconnue comme victime civile morte pour la France en 2015 à la suite des démarches entreprises par les descendants de sa famille.