Jacques LAURENT

Né en 1918 à Vichy (Allier), mort en 1944 à Buchenwald (Allemagne)

Cette tombe, dont la colonne tronquée symbolise la jeunesse fauchée par la mort, rend hommage à Jacques LAURENT, disparu en déportation le 31 janvier 1944.

Issu d’une famille proche du Parti Communiste Français, Jacques LAURENT suit sa scolarité à Vichy et Montluçon puis débute des études de philosophie à Grenoble (Isère) tout en s’intéressant à la musique, au cinéma, au théâtre et au dessin. En 1939, à la déclaration de guerre, il est responsable de la section locale de l’Union des étudiants communistes.

Réformé temporaire, il reprend ses études à Grenoble au printemps 1940. Opposé à l’Occupation, il aurait participé à la manifestation clandestine des étudiants et lycéens à Paris le 11 novembre 1940. Le 26 mai 1941, il est arrêté et emprisonné à Grenoble pour distribution de tracts et activités communistes. Dès sa libération en juillet 1942, il rejoint le mouvement de résistance Libération-Sud et commence à écrire de nombreux poèmes engagés.

Il est de nouveau appréhendé le 17 septembre 1943 dans le train Lyon-Grenoble, porteur d’une valise bourrée de tracts avec un poème antifasciste intitulé « La Mort en Italie ». Livré aux Allemands, il est transféré à Compiègne puis déporté à Buchenwald le 14 décembre 1943.

Il meurt de la scarlatine le 31 janvier ou 5 février 1944. Il avait 25 ans. Jacques LAURENT n’a pas été publié de son vivant, ses poèmes écrits à Buchenwald ont été perdus.

Cependant, ses poèmes les plus connus sont rassemblés dans un recueil intitulé “Quand la mer monte”, publié en 1947 et préfacé par Paul ELUARD : “Ses images sont d’un grand poète. Elles ont participé à son combat pour la vie, elles ont été les couleurs de Jacques Laurent lui-même, en chair et en os, en amour et en courage, la force de l’amour jointe à la haine de la haine”.

Son nom est inscrit au Panthéon de Paris sur une plaque rendant hommage aux écrivains morts pour la France pendant la guerre 1939-1945.
Le 8 février 1969, son nom est donné à une école élémentaire de Vichy.

Jacques LAURENT.
(Archives familiales – Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l’Allier)

Couverture du recueil de poèmes Quand la mer monte, 1947.
(Wikimedia Commons)

Plaque commémorative au groupe scolaire Jacques LAURENT à Vichy.
(Archives municipales de Vichy)

Sépulture de Jacques LAURENT
Sépulture de Jacques LAURENT