Le cimetière de Vichy n’a pas toujours été aux Bartins… Il se trouvait précédemment dans le quartier dit « du Moutier », à peu près à l’emplacement actuel des thermes Callou. Mais au milieu du XIXème siècle, la ville s’est considérablement développée et le cimetière présente une gêne pour la population et les curistes qui s’émeuvent de sa présence au beau milieu du quartier des bains.
En 1865, l’empereur Napoléon III, habitué de la station thermale, intervient en personne pour que cette question trouve une solution rapide et définitive. Cependant, après l’étude de différents emplacements, le conseil municipal reste partagé.
Il convient en effet de concilier “les intérêts de diverses sortes” tels que “les exigences de la loi et les règles de l’hygiène publique en cette matière ; les finances de la commune ; les besoins du service funèbre ; la commodité des habitants de Vichy ; la tranquillité des étrangers qui apportent la fortune dans ce pays en échange de la santé qu’ils lui demandent ; l’isolement nécessaire à un lieu de paix, de silence, de recueillement et de prière ”.
Le préfet finit par trancher et ordonne en février 1866 le transfert du cimetière aux Bartins, quartier situé au nord de la ville.
Le cimetière occupe aujourd’hui une surface d’environ 13 hectares. Il regroupe près de 11000 concessions réparties dans 34 carrés, ainsi que 2 carrés militaires comprenant 519 tombes de soldats morts pour la France au cours des différents conflits.
L’entretien du cimetière des Bartins s’inscrit dans une démarche écologique globale. La désimperméabilisation des sols et l’aménagement de noues permettent une meilleure infiltration des eaux de pluie, tout en développant la végétalisation progressive du site. Celui-ci accueille aujourd’hui une palette végétale diversifiée, mêlant espèces locales, méditerranéennes et horticoles.
Des semis de gazon, ainsi que des plantations de vivaces, d’arbustes et d’arbres, contribuent activement à la biodiversité. Cette stratégie favorise le retour d’espèces végétales spontanées et animales, parmi lesquelles des oiseaux, des insectes et de petits mammifères. Une prairie en gestion différenciée et des prairies fleuries ont également été aménagées. La stratégie végétale vise, d’une part, à renforcer l’adaptation au changement climatique en limitant les îlots de chaleur et, d’autre part, à développer la biodiversité sur l’ensemble du site.